Tiré d’un fait réel, une première partie nous conduit au cœur d’un crime commis le 5 juin 1962, à la frontière interallemande : un soldat est-allemand de 21 ans tire sur un jeune homme de 19 ans qui tente de rejoindre l’Allemagne de l’ouest où, il sera jugé pour meurtre. Paradoxe d’un pays coupé en deux et du jugement d’un soldat obéissant aux ordres de sa hiérarchie.
En contrepoint de cette première partie, un court monologue nous ramène en France en 2023. Une jeune femme fait état de son émotion à partir d’un fait d’actualité récent : l’assassinat d’un jeune homme par un policier français durant son service.
La juxtaposition de ces deux « assassinats » sans aucun lien apparent entre eux, si ce n’est que dans les deux cas un représentant de l’autorité publique fait usage de son arme à feu contre un jeune homme sans défense, enchâssés dans deux histoires différentes, une dictature allemande et une démocratie française, avec des jeux d’écho et de résonances troublants, nous convie au coeur d’une interrogation inquiète sur la santé de nos démocraties.
Et si la perte des repères moraux les plus élémentaires était le signe annonciateur des pires catastrophes ?
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